Compagnie Marche au Vol

  • Mise en scène et jeu : Davyd Chaumard, Etienne Leplongeon et Serge Pillot
  • Costumes: Pierre-Yves Loup-Forest
  • Regard extérieur : Émilie Guiguen

Trois conférencières vous proposent une version burlesque et déjantée des manuels d’éducation des jeunes filles du temps passé, revisité par l’humour acide de Jean-Luc Lagarce.

Derrière l’exubérance, l’acidité et le rire que suscite ce texte, percent d’autres questions plus profondes, comme autant de failles à explorer.

L’ironie impitoyable, dont Lagarce teinte son texte avec un bonheur communicatif, est un pied de nez salutaire aux trop nombreux « c’était mieux avant » que l’on voit fleurir dans notre société contemporaine. Il démonte les rouages d’une société bourgeoise, rétrograde et « bien pensante », pour nous donner à voir toute sa perfidie et toute son absurdité

Ce texte est l’adaptation par Jean-Luc Lagarce d’un célèbre manuel de savoir-vivre de la fin du 19e siècle : Usages du monde. La Baronne Staffe y décrit, édicte et commente les règles à suivre pour affronter sereinement et efficacement les grands moments de l’existence.

Les Règles du Savoir-Vivre dans la Société Moderne est un manuel à l’usage des jeunes filles, édictant les us et coutumes d’une vie rangée permettant de bien gérer son chemin de vie : règles de baptême, choisir mariage etc., le tout dans une société masculiniste sûre de la supériorité de ses codes.

Bernadette Frèrejean
60 ans, bientôt à la retraite, croyante fervente, paroissienne accomplie et première conférencière.
Elle est la garante scrupuleuse des règles, et veille jalousement à conserver sa supériorité sur ses
congénères conférencières, qui la surnomment en son absence « La Vieille Générale », et espèrent
secrètement qu’elle leur cèdera bientôt sa place.

Yolande Amidieu du Clos
45 ans, veuve, mariée à plusieurs grands industriels (tous morts, cela va sans dire, car on ne divorce
pas dans ce monde-là, bien sûr).
Elle a hérité d’une fortune confortable et a acquis, du fait de son veuvage, une certaine liberté (et
une position sociale) dont elle est très fière.
Amoureuse du pouvoir, plus que des hommes, elle souhaiterait volontiers prendre la tête de cette
conférence. Très féminine, elle n’hésite pas à faire prévaloir ses atouts physiques, tant que l’âge le
lui permet encore. Ces consoeurs la surnomment, en son absence toujours, « la Veuve Noire », et
persifflent souvent sur les « morts accidentelles » de ses précédents époux…

Anne-Charlotte Pinet de Borde des Forest

30 ans, célibataire.
Aucun homme n’ayant souhaité encore la prendre comme épouse, et le temps passant, sa famille
s’en est débarrassée en faisant appel à sa marraine, Bernadette Frèrejean, afin de tenter encore de
perfectionner son apprentissage.
Sa marraine, ayant le sens pratique, et estimant que « tant qu’à rester vieille fille, autant utiliser cette
vie perdue à défendre une cause juste », Anne-Charlotte officie donc en tant que stagiaire dans le
cadre de la conférence, sous l’œil désapprobateur de Yolande Amidieu du Clos qui voit en elle une
indésirable prétendante au trône.
Sa jeunesse est une offense outrageante pour ses deux consœurs qui la maintiennent coûte que coûte


Tarifs

  • Plein tarif : 14€
  • Adhérents : 10€
  • Jusqu’à 14 ans : 7€